Je sais, nous sommes samedi, c'est le week end, il fait presque beau ! cela sent le printemps, alors pourquoi parler de choses sérieuses ?
Seul problème, il y en a qui se suicident même le week end, donc il ne faut pas faiblir.
Mon 'alerte google' me signale d'ailleurs que les articles se font toujours aussi denses sur la toile concernant l'affaire des suicides de France Télécom/Orange. Malheureusement, les mesures annoncées par la Direction ne semblent pas satisfaire, ni convaincre.
Parallèlement les syndicats signent un accord qui redéfinit un peu le harcèlement qui a fait l'objet d'une loi française en 2001, rectifiée 2002.
La Cour de Cassation récemment a accentué l'incidence des abus managériaux sur le malaise salarial. C'était déjà inclus dans la loi, avec les analyses des psychiatres : "toujours un contexte d'organisationnel et un mal-être (pervers narcissique) de la part du hiérarchique, et/ou collègue".
Jusqu'ici, j'ai toujours constaté ainsi que les militants anti-harcèlement que je connais que les syndicats ne s'impliquaient pas dans ses affaires. Donc, je ne sais pas quelle mouche les pique soudainement pour qu'ils réagissent comme une poule qui a trouvé un couteau, et qu'ils éprouvent le besoin de réinventer la pompe à bicyclette.
Quoi qu'il en soit, voici le texte de l'accord qu'ils ont signé hier vendredi 26 mars 2010 dans le domaine :
OBJECTIF DE L'ACCORD
"Améliorer la sensibilisation et la compréhension des employeurs, des salariés et de leurs représentants" afin de "mieux prévenir" le harcèlement et la violence au travail, "les réduire et si possible les éliminer".
DESCRIPTION
Le harcèlement survient "lorsqu'un ou plusieurs salariés font l'objet d'abus, de menaces et/ou d'humiliations répétés et délibérés dans des circonstances liées au travail".
La violence "va du manque de respect à la manifestation de la volonté de nuire", "de l'incivilité à l'agression physique" et peut prendre la forme "d'agressions verbales, comportementales, notamment sexistes, d'agressions physiques".
"Les phénomènes de stress" qui "découlent de facteurs tenant à l'organisation du travail, l'environnement de travail ou une mauvaise communication dans l'entreprise" peuvent aussi entraîner du harcèlement et de la violence au travail.
PERSONNES TOUCHEES
Harcèlement et violence peuvent affecter "tout lieu de travail et tout salarié, quels que soient la taille de l'entreprise, son champ d'activité ou la forme du contrat ou de la relation d'emploi".
Certaines catégories de salariés "peuvent être affectées plus particulièrement (...) en raison de leur origine, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur handicap, ou de la fréquence de leur relation avec le public".
PREVENTION
L'employeur doit "manifester une vigilance accrue à l'apparition de certains indicateurs", comme "des conflits personnels répétés, des plaintes fréquentes de la part de salariés, ou des passages à l'acte violents".
La prévention passe aussi par "une meilleure sensibilisation et une formation adéquates des responsables hiérarchiques et des salariés", ainsi que par "des mesures visant à améliorer l'organisation, les processus, les conditions et l'environnement de travail".
ACTIONS EN CAS DE HARCELEMENT OU DE VIOLENCE
En cas de harcèlement ou de violence au travail, l'entreprise examinera "l'ensemble des éléments de l'environnement de travail", comme les "comportements individuels, le modes de management, la relation avec la clientèle, mode de fonctionnement de l'entreprise, etc.
Les salariés harcelés ou agressés doivent faire l'objet d'un accompagnement (soutien médical, psychologique, aide à la réinsertion, voire accompagnement juridique).
(Nouvelobs.com)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20100327.OBS1179/lessentiel_de_laccord_sur_le_harcelement_au_travail.html
Pour moi, c'est un peu leur aveu d'avoir laissé passer beaucoup d'affaires. Encore à l'heure actuelle, par rapport aux problèmes liés aux décisions managériales un peu vaseuses, et la notion du droit précisant que le chef d'entreprise est seul maître à bord, souverain de ses décisions, sans que le salarié puisse protester, même s'il doit en crever par overdose de travail... les syndicats ne seraient-ils pas en train de camoufler leurs manques de réactions pendant toutes ces années par ce texte qui aurait alors pour vocation de leur faire dire qu'il n'y avait pas de texte s'y rapportant...
Un petit écran de fumée qui n'échappera pas aux véritables militants, qui se battent dans le domaine depuis des années..
A suivre !