On pense parfois bien faire, et souvent on passe à côté...

Malgré le beau soleil qui darde ses rayons, je suis allée m'engouffrer chargée de mon dossier "phare" dans la pénombre de mon commissariat de Police.

Mais non, ils ne m'ont pas mis à l'ombre.. suis pas délinquante, moi !

Je venais consulter la conseillère juridique de l'Adavip (association d'aide aux victimes d'infractions pénales) pour savoir comment relancer de façon efficace le Procureur de la République, constatant que les affaires Prud'homales et des accidents du travail avancent, alors que le plan pénal patine.

Je lui ai donc montré ma dernière lettre de relance, or la conseillère a tout de suite vu que c'était plus une lettre d'information qu'une lettre de demande d'état d'avancement.

Or, des délais courrent sur ce genre de demande : le Parquet a obligation d'y répondre sous 3 mois, sinon mon avocat peut saisir directement un juge d'instruction (encore fallait-il le savoir ? ).

Elle m'a donc rédigé la lettre que je viens de mettre au propre, et bien sûr, pile poil comme toujours fin de cartouche de l'encre noire. J'ai mis la lettre en encre grise et cela permet d'avoir une lettre à l'impression bien harmonieuse.

Et évidemment, il faut l'envoyer par recommandé avec AR.

Donc, pas le temps pour une petite piscine aujourd'hui. Je vais aller la poster, et ensuite petite balade au soleil sur les bords de la Seine.

Tout cela ne m'arrange guère, car la conseillère m'a précisé que le mois d'août ne pouvait être compté dans le délais de 3 mois et qu'également, il se peut que le dossier ait été transmis sur Paris pour enquête au Siège Social. En tout cas, pas récemment, puisque Léon le nettoyeur-licencieur faisait encore des siennes avec une de mes collègues.

La conseillère m'a également précisé que je pouvais recevoir également comme réponse que le dossier a été transmis au TGI.. qu'il peut être retardé pour cause de plaintes d'autres victimes.. Bref, c'est toujours aussi nébuleux.

Je n'ai pas de nouvelles de mon avocate aux yeux si transparents, toujours à l'étude de mon dossier.

Curieusement, la conseillère juridique s'est souvenue de moi.. moi qui parfois aimerais me confondre avec les murs..

Je l'avais vue en novembre.. beaucoup d'eau est passée sous les ponts depuis, mais également dessus !

Elle m'a dit que mon dossier avançait bien.. donc on continue.

Je crois que j'ai vraiment intérêt de repousser l'audience aux Prud'hommes car une reconnaissance de harcèlement moral en pénal peut avoir un impact sur l'arrêt de la Cour d'Appel.

Donc, je vais passer par la Poste.. le lieu où je me rends le plus souvent ces temps-ci.. une vraie Madame de Sévigné !

(photos Flickr)