En effet, après la cascade des annonces de suicides courant 2008/2009, les commentaires d'internautes qui parlaient à leur sujet de lâcheté, de problèmes psys... le revirement avec les dépôts des rapports des inspecteurs du travail qui mettaient à mal les conclusions des enquêtes de la police qui suivaient la mise en place des plans "hors sec" des employeurs, parlant toujours de causes dues à des problèmes personnels... nous sommes dans une phase d'attente.
Deux juridictions pénales sont saisies : Besançon, Paris. Des syndicats se sont portés partie civile.. Des enquêtes sont réouvertes avec des juges d'instruction nommés.
Pendant ce temps, d'autres salariés luttent, sont en souffrance, en maltraitance, en risque, tout cela au milieu de l'indifférence des Présidents de tribunaux (comme celle des Affaires de la Sécurité Sociale qui vient de me jouer un très vilain tour), et des avocats spécialisés en droit social qui n'ont pas suivi l'affaire, et ne comprennent rien à la subtilité des "abus managériaux".
On leur a appris que l'employeur est souverain dans l'organisation de son entreprise, alors face à des salariés abusés, maltraités, ils n'ont pas de réponse.. Le socle de leurs connaissances devient un sable mouvant où ils s'enfoncent sans oublier de se faire payer la consultation, même si c'est au final le "client" qui a fini par leur apprendre quelque chose sur l'évolution du droit en la matière.
Je reçois des alertes Google sur les articles qui paraissent, mais beaucoup sont des articles anciens...
Cependant, j'attire votre attention sur cette analyse concernant l'utilisation de ces pratiques de "management brutal"...
"Les modes de management brutaux sont inefficaces au regard même des objectifs fixés, même si on continue à les privilégier par facilité, par peur, par simplisme, par lâcheté, par manque d'intelligence managériale....
Pour les auteurs, il est indispensable de retrouver le sens du respect des collaborateurs et de construire une communication interne de « réconciliation ». "
Donc qui est lâche dans l'affaire ? Celui qui se suicide ou le manager qui accepte de jouer les bourreaux (management intermédiaire, certains avec un plaisir non dissimulé qui exalte leur sadisme ou leur goût immodéré du pouvoir, même celui de pouvoir mener l'autre au suicide...) et c'est à ce niveau-là qu'il y a un hic !
En effet, quand j'ai eu l'occasion de discuter avec ces spécialistes en droit que sont (censés être) les avocats, qu'on discute avec les syndicats, ils ont vite fait de vouloir soutenir ces pauvres personnes qui obéissent à la hiérarchie. Effectivement, il y a aussi un problème d'intelligence : car ils peuvent dire "oui" et organiser leurs services de façon à ne pas provoquer de la souffrance. Or, je le dis et je le répète, certains y prennent un plaisir malsain...
Donc, nous sommes en standby pendant que des salariés doivent sauver leur peau tous les jours, comme ma collègue lundi avec des mesures ultimes... Beaucoup de laxisme dans tous les organismes de sauvegarde, nous sommes loin de la fin, et avec la période des vacances qui arrivent, certainement rien ne bougera pendant cette période de trêve, auf la souffrance éprouvée par ceux que le sort a jeté dans le goufre de cette marmite géante et bouillonnante.