Avenir professionnel : une jolie montée d'angoisse...

Au milieu de mes dossiers, de mes pleurs, de mes fureurs, je me suis dit : dans mes projets "bonne résolutions", il y a cette question de gérer mon "devenir professionnel" ou ce qu'il en reste.

Alors, avant de reprendre la rédaction de lettres demain, attendant toujours que Monsieur l'Inspecteur du Travail arrête de lire mes mails du jour comme le témoignent les accusés de réception automatiques (j'ai demandé une confirmation de lecture...) et ce silence de sa part devient pesant, là aussi... me voilà partie sur le site de l'APEC.

Mon CV n'est pas à jour depuis 2005, j'ai chargé deux profils... je peux me faire une page perso... oui mais, qu'ai-je à proposer ?

Une tête fracassée par les bons soins de l'employeur ?

J'ai lu quelques annoncées filtrées avec mes conditions de recherche : cela semble toujours intéressant à la lecture, mais derrière toutes ces tâches, ces responsabilités.. ne se cachera-t-il pas quelque part une "Irma la Douce Gorgonesque", prête à vous faire tâter du fouet titanesque si vous devenez rétive devant la charge de travail apocalyptique.

J'avais des idées en revenant de cure, comme si le puits de lumière dans les vestiaires ouvrait mon esprit vers un horizon luxuriant, et là, je me suis sentie désemparée, perdue, comme devant un labyrinthe.

Il est question de formations, de VAE, et cela m'a rappelé ce rendez-vous où j'étais allée, où il était question de parler de mes projets d'évolution professionnelle et que la seule utilité de ce rendez-vous ait été de me faire signer un avenant à mon contrat de travail pour le statut de "cadre forfait jours", c'est-à-dire mal défini, vous travaillerez tant et tant jusqu'à ce que mort s'en suivre sans paiement d'heures sup', jusqu'à ce qu'on en ai assez de vous, et qu'on vous jette dans la première poubelle venue.

Je suis tombée en manipulant les dossiers sur la lettre de la DRH de l'époque me disant qu'elle avait été sensible à l'expression de mon récit, qu'elle croyait en sa sincérité, mais qu'elle ne pouvait accepter que j'ai mis en cause des collègues (lequelles de collègues  : je  n'ai toujours pas réponse à cette question ?). Cette femme a quitté l'entreprise à la fin de cette année-là. Elle me disait qu'elle avait demandé à son adjoint de faire une enquête, que c'était dans ce cadre que j'avais été convoquée (tu parles, une belle convocation à un entretien de licenciement pour motif grave..., charmant comme contexte)... et qu'alors je serai informée de la décision prise.

Tout le monde sait qu'un entretien préalable de licenciement débouche toujours sur un licenciement à plus de 99,99 %. C'était au mois d'octobre 2007 : il m'a été demandé de m'expliquer. Mon conseil m'avait dit que je n'avais pas à me justifier, que je devais prendre note de ce qu'il m'était reproché, et que nous aviserions ensuite. Or, tout a dérapé avec cette "fichue" déléguée du personnel qui dans le couloir me disait qu'il fallait que je parle de "tortures mentales" et dans la salle buvait les paroles de l'officiant, de l'exécutant avec des tas de regards de connivence.. et moi, pauvre petite chose qui était arrivée comme montant sur l'échafaud gavée de médicaments, dans ma bulle, j'ai assisté comme dédoublée à ma propre exécution.

Et fin mars 2008, quand j'ai dû demander à l'inspectrice du travail d'intervenir, car ces "misérables" me bloquaient mes indemnités de garanties de ressources depuis 4 mois, celle-ci m'a appris que l'employeur voulait me garder. Or, cette maudite déléguée "du personnel" n'a jamais que milité pour mon licenciement, et c'était le mieux pour moi le licenciement : j'ai appris qu'elle était désormais malade, il doit lui en cuire, sa conscience doit bien la chahuter.

Dans le dossier CPAM, une collaboratrice du licencieur en chef essaie d'expliquer à l'enquêteur de la CPAM qu'ils voulaient m'affecter ailleurs, mais qu'ils voulaient être sûrs que cela ne recommence pas ailleurs : mais quoi ? la vengeance de mon Directeur qui me surchargeait à mon nouveau poste jusqu'à plus soif, qui avait d'ailleurs annoncé aux RH qu'il ne voulait plus de moi.. découverte dans le dossier de recours, ce qui fait toujours extrêmement plaisir !

Je sens que la journée ne va pas se terminer sans que je ne relance cet inspecteur du travail. Je crois même que je vais m'offrir le luxe de décrocher mon téléphone. C'est comme cette femme qui m'a fait si mal au Jour de l'An et qui observe le "silence des agneaux".

En allant poster mon courrier pour le Procureur de la République, je me suis dit, et si je passais au  Commissariat avec le témoignage de cette victime qui a fait son "coming out" vendredi, pour qu'il le communique le plus vite possible au Procureur de la République. Mais à quoi bon, ce commissariat a refusé de prendre ma plainte, il a fallu que je fasse un courrier au Procureur de la République et me débrouille pour la rédaction in-extenso de la plainte avec un autre commissariat qui a fort envie de ne pas avoir à s'en occuper. Le policier m'a bien dit : j'ai tout transmis le 18 décembre, je ne suis plus en charge de ce dossier. Vive la "patate chaude" !

Je suis allée voir aussi les sites pour les assistantes sociales : on m'a dit celles du Conseil Général.. oui, mais lesquelles.. j'aime mieux vous dire que mes épaules ploient sous la charge et le désespoir. Tout le monde a l'air de s'en contrefiche et c'est comme cela que les situations durent des années jusqu'à déclencher des cancers...

Comments

[écureuil bleu]

Je connais ça aussi : signature forcée du contrat forfait jours, promesses non tenues, remises en question incessantes... Je ne sais pas si je tiendrai toujours le coup... Bisous

[Ava]

un piège terrible : j'ai voulu faire confiance à l'employeur, je ne pensais pas avoir à faire à un tel énergumène.
Et toujours ce jour, le silence me répond.
Je suis invitée demain chez une ex-collègue, et mon défenseur principal au moment des faits vient de me recontacter, je désespérais de pouvoir établir le contact.
Je préfère avoir un avis extérieur sur toute cette saga : lui-même très expérimenté dans le domaine n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles, pourtant c'est un Vieux de la Vieille.

[LADY MARIANNE]

bonsoir AVA
la Validation des acquis !! je l'ai commencée au tout début de sa sortie -
j'ai vite arrêté - le samedi matin j'allais en allemand perfctionnement- à mes frais- j avais des prés dossiers à taper - et des rdv au rectorat qui n'étaient pas aimables-
ensuite un dossier - et un exam mais au bout de ....
mon employeur s'en fichait - pas d'aide -
aussi un jour j'ai fais une lettre au rectorat en leur disant que j'arrêtais car

et tout le monde s'en moque de nous - au contraire on me toisait - etc  des jeunes !!!  arrivées dans ces bureaux comment ???

bisous bon courage
faire des mise à niveau - mais il faut être demandeur d'emploi - et moi ceinture
ils n'ont plus d'argent en début d'année -

ha chienne de vie
Lady Marianne
j'aurais ma validation au moment où d'autres seraient  en pré retraite etc ----

 
 

[Ava]

D'après mes premières recherches, en effet, cela prend parfois environ un an. Et cela coûte cher à financer.
Je voulais faire reconnaître mon niveau réel, et non celui où on voulait me confiner.
Maintenant ils m'ont fait descendre de plusieurs crans avec leurs séances répétées de maltraitance : des monstres !