J'ai complètement explosé en vol, je n'ai fait que pleurer...

J'en ai marre d'essayer d'éveiller des consciences qui semblent à jamais endormies :


1. Le secrétariat du Procureur de la République : "je  ne peux pas vous passer le substitut, vous êtes un particulier. Elle en prendra connaissance quand votre courrier arrivera"... du genre "on vous écrira", comme lors d'une candidature à un emploi, ce qui signifie que vous n'entendrez plus jamais parler d'eux. Puis, comme les larmes affluaient, la secrétaire a fini par me dire qu'elle allait en parler cet après-midi au Substitut.

2. L'inspecteur du travail : "oui, j'ai eu votre courrier, mais je n'ai pas lu le nouveau témoignage. Non, je ne peux rien faire, les victimes ne viennent pas me voir". Je lui ai rappelé qu'il en avait déjà vu deux des victimes. Je lui ai parlé de la 3e avec AT reconnu sur agression "entretien d'évaluation bastonnage".
"Oui, mais les déclarations d'accident du travail, on les reçoit, mais on ne sait pas ce dont il s'agit."
Il m'informe quand même qu'il a sous le coude un autre dossier de victime dont il ne peut me parler, confidentiel !
Résultat : devant mon "état apocalyptique", nous avons dressé une liste de documents que je devais lui communiquer. J'ai donc passé mon après-midi à scanner, rechercher les pièces, dresser la liste des victimes connues, des circonstances... et à tout mailer.


3. j'ai appelé mon "ex-collègue victime" pour me décommander pour le thé de cet après-midi : elle me dit "mais ne te mets pas plus malade que tu ne l'es !".. moi j'aimerais bien ! Résultat : j'ai raccroché brutalement en lui disant que je ne contrôlais pas l'évolution de ma maladie, surtout avec les événements.


4. j'ai appelé un syndicaliste : l'inspecteur du travail voulait en voir un. Je l'ai informé de sa demande et du fait que je communiquais ses coordonnées : réponse, "j'attends d'être convoqué !" 

5. j'ai écrit un nouveau mail à la "brillante cohorte des syndicalistes maison" de mon ex-boîte toutes tendances confondues pour leur dire que dans d'autres boîtes, c'étaient les délégués du personnel qui prenaient rendez-vous avec l'inspection du travail pour accompagner les salariés en difficulté (et donc n'attendaient pas que le ciel leur tombe sur la tête). Ils se sont pris tous une méga-soufflante en leur rappelant leur "non-assistance" à certains moments de mon parcours semé d'embûches.

6. j'ai envoyé un mail à la victime N° 3 qui elle a répondu aussitôt de façon positive à la demande de rencontre de l'inspecteur du travail, et j'ai pu assurer la jonction par mail.

7. J'ai copié-collé mon mail aux syndicalistes "pur jus" de ma boîte et l'ai poste sur le site de la Présidence de la République, en indiquant que j'envoie un courrier complémentaire.




8. J'ai reçu un mail de la victime n° 2, celle qui a transigé et qui refuse maintenant de témoigner. Elle a senti le malaise. Elle m'a dit qu'elle était près de notre ancien lieu de travail, et que bizarrement elle a rencontré trois syndicalistes qui avaient réunion dans l'immeuble de la DRH. Elle leur a dit que je n'allais pas bien et que j'avais besoin de soutien. Jusqu'ici, silence radio. Je ne rappellerai pas la victime n°2, je ne veux pas qu'elle se donne bonne conscience en pensant toujours lutter contre le fléau alors qu'elle refuse tout témoignage : sa transaction dit qu'elle n'intentera pas d'action juridique contre l'employeur par rapport à son histoire à elle, mais elle peut à mon sens témoigner pour d'autres victimes de ce qu'elle a connu.. trop facile alors, ou clause abusive dans la transaction. L'employeur ainsi muselle les salariés qui auraient bien des choses à dire sur les techniques de management. L'argent est le meilleur des vecteurs de la corruption mentale.


***

Maintenant repos ! dommage, ce matin, j'ai dû réactiver l'alerte offres d'emploi mails.. deux offres intéressantes, avec possibilités de temps partiel et avantages divers.. oui, mais je reste plantée devant mon écran, mon CV n'est pas à jour, comment expliquer cette inaction si longue durée, suis-je encore capable de travailler avec mes insomnies, mes maux de tête, ma fatigue, mon dos qui se coince ?
C'est aussi ce constat qui a mis le feu aux poudres, je leur en veux de leur indifférence, de leur inconscience, d'être considérée comme "pas de chance, nous n'étions pas au courant !", tant pis pour elle si elle finit à la soupe populaire, dans une masure, elle qui était reconnue professionnellement comme exceptionnelle et que l'on a cassé, fait voler en éclats, pour cause d'un manager aux dents longues, et d'une gestionnaire de ressources humaines présentant des troubles de comportement et du mal être trop importants.
Autant sauter sur une mine sans s'en apercevoir que poursuivre sa vie dans une agonie lente et difficile...

Je poste sur l'article suivant  le mandala que je gardais sur le coude, je ne me sentais pas encore prête pour l'achever !

Comments

[LADY MARIANNE]

bonsoir AVA
quelle idée - quel soutien ! venir te voir quand tu seras à l'hôpital !!
vraiment nulle comme soutien
à rayer de ta liste !!

bisous   Lady Marianne

[Ava]

un copain, lui, m'a dit que je ferai peut être mieux de me faire hospitaliser si j'avais besoin d'écoute : genre tu me gaves grave ! Il n'a pas toujours dit
cela.. mais je le laisse aussi à ces paroles monstrueuses, en espérant qu'il en comprendra un jour la gravité ! 

[LADY MARIANNE]

la victime N°2 est à éviter et à ne pas aider svp !!
pas de C-- si c'était un homme !!
jai horreur de ça - le manque de courage pour  aider quelqu'un qui est dans une situation inextricable -
c'est pour ça que je n'ai jamais porté plainte de mon temps !!! j'étais jeune et personne ne voyait rien et n'entendait rien -même la syndicaliste -
c'était chez les " huiles RENAULT "   grosse boite !! mais dans une succursale -

oui tes articles font resortir mes deux harcelements -
et c'est pour ça que je te comprends si bien !
courage dans ton combat qui n'est pas de tout repos -
gros bisous   Lady Marianne
dommage pour le cake !!  un petit sourire en passant

[Ava]

Elle a transigé, a eu un paquet d'argent, et a reconnu que c'était sûrement pour qu'elle ne parle pas dans mon affaire.
Elle n' a plus besoin de mon aide.. elle me propose de venir me voir à l'hôpital si je suis hospitalisée, mais ce n'est pas de cela dont j'ai besoin : que l'on vienne à mon chevet me voir
agoniser.
J'ai besoin d'abord et avant tout de justice !

[maryln]

ma belle, je suis si triste de savoir que des larmes coulent sur ton visage, si je pouvais te faire sourire et rire je le ferais volontier
gros bisous ma belle
passe malgrès tout une bonne soirée
ton amie qui pense fort à toi

[Ava]

beaucoup n'ont ni coeur, ni courage.. mais pas toi, ma douce !