L'affaire France Telecom/Orange connaît bien des remous, et curieusement autant les médias se "baffraient" de cette actualité bien dégoulinante de souffrances, à base de suicides... la presse se fait beaucoup plus discrète pour le tour de manivelle que semble devoir se prendre en retour la Direction de ce Groupe :
- d'abord la rentrée d'une enquête de l'Inspection du Travail concluant "à une éventualité d'homicide involontaire par imprudence" en rapport avec l'affaire du suicide du Doubs,
- mercredi dernier, on apprend par les médias que le Procureur de la République de Besançon ouvre une information judiciaire,
-jeudi le syndicat SUD PTT se porte officiellement partie civile dans ce dossier,
et enfin ce jour le syndicat CFE-CGC-UNSA publie une lettre ouverte au Président de la République pour demander la réouverture du dossier des suicidés fonctionnaires depuis 2004...
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/03/19/un-syndicat-de-france-telecom-demande-un-reexamen-des-suicides-de-fonctionnaires_1321700_3234.html
***
Mais où k'ils zétaient ces syndicalistes quand leurs collègues "tombaient comme des mouches" ?
Un article fait état du délit d'entrave de l'employeur pour empêcher le CHSCT de faire des enquêtes, que les enquêtes faites par l'employeur n'avaient pas de valeur, qu' il ne peut être juge et partie.
Même sur un site syndical, on apprend que lors du dernier suicide, l'employeur n'hésite pas à faire état d'éléments de vie personnelle du salarié pour essayer de faire endosser l'origine du suicide à sa sphère privée : d'où l'indignation des membres du CHSCT...
Très bien, mais depuis 2004, je réitère, que faisaient tous ces syndicats ?
C'est peut être un peu tard maintenant de faire une levée de bouclier.. grâce à Nicolas G. le suicidé du Doubs, qui était plutôt jeune et avait l'avenir devant lui, si on ne l'avait pas mis en situation de risque et même d'échec, à ne pouvoir exécuter "dignement" la tâche à laquelle il avait été affecté.
Messieurs les Syndicalistes, où étiez-vous pendant tout ce temps ? Où vous cachiez-vous ? Il est temps, je crois, en effet, de montrer le bout de votre nez ?
S'il y avait délit d'entrave du CHSCT, pourquoi n'avoir pas attaqué l'employeur plus en amont que d'attendre cette hécatombe manifeste, qui a fini par émouvoir la population (parfois de drôle façon en traitant ceux qui avaient des gestes de désespoir : de fainéants, personnes ayant des problèmes personnels, de lâches) ?